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Initiez-vous à l’Histoire de l’Art ! 🎨

Thomas, professeur à l’atelier d’arts plastiques et conférencier, vous propose cette semaine deux paysages de Camille Corot (1796-1875), qui fut un peintre voyageur génial et subtil.

Il appartient à deux mouvements complémentaires : le Réalisme, qui peint la vie comme elle est, la nature, les petites gens et le Romantisme, tout en sentiment ou souffle, l’appel du sublime. Corot fut un pionnier de la « peinture de grand air », c’est à dire un précurseur de l’Impressionnisme.

Pour oublier l’immobilité du confinement, un peintre promeneur !

 

🖼 Le Batelier de Mortefontaine (vers 1868)

Il a fait plusieurs tableaux avec cette composition : la série des souvenirs de Mortefontaine. Le mouvement magnifique du gros chêne à droite et du bouleau secoués par le vent sont équilibrés par l’immobilité de l’arrière plan, où les arbres se reflètent dans la Seine. Le batelier, c’est aussi le passeur initiatique des contes et cette scène pittoresque évoque un antique lieu sacré.
 

🖼 Ville d’Avray (1865)

Corot est le maître des lumières argentées, des miroirs d’eau, des gris et des bruns…. Sa touche est légère et rapide, on voit les traces du pinceau, mais il aime les détails qu’il peint avec une précision classique. Ici, une femme a fini sa récolte, sa hotte est pleine. Un homme (son mari ?), est assis et pêche peut être…Gestes immémoriaux, temps suspendu, lumière douce et claire…C’est la France de Corot.
 
Le personnage du « bonhomme » Corot est attachant…Fidèle en amitié et généreux, il pardonnait aux jeunes artistes qui peignaient de faux Corot pour survivre, et il donna 20 000 francs aux pauvres de Paris lors du siège de 1871.
Chapeau, l’artiste !